Delphine Warin, travail photographique

Le processus se met en route…
Je pense à des mariés, une fête de mariage, entre mise en scène et reportage. Entre réalité et imaginaire. Pas de pose, une élégance, un naturel, et surtout une poésie ! Des mouvements, des rires, des couleurs… Une série de mode qui ne fasse pas « mode ». Et surtout pas d’images « mièvres » ou trop « romantiques », mais une poésie, une élégance. Une force, une intensité, dans laquelle les vêtements sont intégrés à l’histoire. La « mode » ne serait qu’un prétexte pour raconter.

Me vient tout de suite à l’esprit les mariages gitans, d’Europe de l’Est. Et le cheminement continu avec les photos de Josef Koudelka. Dans son livre « Gitans » il a suivi pendant 10 ans les Tziganes en Tchécoslovaquie (aujourd’hui Moravie, Slovaquie..). J’ai toujours été sensible à ce travail.

Les créations de Nourredine Amir sont organiques, et ont une véritable présence : elles sont comme des personnages. Ses créations sont «habitées».. Je les ai tout de suite imaginées dans ces paysages. Elles s’intègrent à merveille. Petit à petit, les images s’imbriquent les unes dans les autres, et l’histoire se construit. J’ai fait appel à des figurants (bergers, violoniste, femmes et enfants berbères..) à des animaux (poules, canards, oies, ânes, chèvres, mulets..) pour que tout bouge. Que tout soit animé, vivant, et non figé. J’ai rêvé, imaginé cette histoire… mais dans la réalité il y a parfois des imprévus et des contraintes.

Et puis il y a les inattendus, les accidents, les surprises, les « cadeaux ». Une des images que j’avais très claire dans mon esprit était l’image finale, les amoureux dans le cœur dessiné par la nature, à la croisée des chemins. La nature qui les dépasse.
Delphine Warin. Mai 2017
Plus d’images et de reportages de Delphine Warin sur son site www.delphinewarin.com